Règlementation acoustique des logements collectifs

Quelle est la règlementation acoustique pour les logements collectifs ?

La réglementation acoustique des logements collectifs est un aspect crucial à prendre en compte pour garantir le bien-être et le confort des occupants. En France, cette réglementation est encadrée par la norme de référence acoustique (NRA), qui fixe des niveaux de performance acoustique à respecter. Elle s’applique :

• Aux constructions neuves et aux extensions de bâtiments existants faisant l’objet d’un permis de construire ou d’une déclaration de travaux déposé(e) depuis le 1er janvier 2000
• Au secteur du logement collectif, individuel et individuel groupé.

Ces normes visent à limiter la propagation de différents types de bruits. Les objectifs sont multiples : assurer la tranquillité des occupants, favoriser la concentration et le repos, et prévenir les conflits de voisinage liés au bruit. Selon la réglementation française, les niveaux sonores maximaux autorisés en copropriété sont généralement de 35 à 40 décibels en journée et de 30 à 35 décibels la nuit. Pour atteindre ces objectifs, la réglementation acoustique des logements collectifs impose des critères de performance à respecter pour les parois séparatives entre les logements, les planchers et les plafonds, ainsi que pour les portes et fenêtres. Les constructions doivent ainsi être conçues de manière à garantir une isolation acoustique optimale, en utilisant des matériaux adaptés et en respectant des techniques de mise en œuvre spécifiques. Notons toutefois qu’aucun niveau réglementaire n’est imposé par la réglementation concernant les différentes pièces au sein d’un même logement. Les murs séparatifs ou les planchers entre les étages d’un même appartement ne sont pas concernés par la norme acoustique.

En revanche, la réglementation impose des valeurs limites de bruit à ne pas dépasser à l’intérieur des logements, que ce soit en provenance de l’extérieur (trafic routier, ferroviaire, aérien) ou des parties communes de l’immeuble. Enfin, la réglementation acoustique prévoit également des mesures de contrôle et de vérification pour s’assurer que les constructions respectent bien les normes en vigueur. Par exemple, depuis janvier 2013, les maîtres d’ouvrage de bâtiments résidentiels collectifs doivent obligatoirement fournir, à la fin des travaux, une attestation de prise en compte de la réglementation acoustique. Des tests d’isolation acoustique peuvent ainsi être réalisés en cours de chantier et à la réception des travaux pour garantir la conformité des logements.

Les différentes sources de bruits possibles

• Bruits aériens extérieurs :
  Ceux-ci concernent les bruits provenant de l’extérieur de l’appartement comme des bruits de trafic (routier, aérien, ferroviaire) ou des bruits de voisinage tels que les fêtes, les travaux de rénovation ou de construction. Ici, la réglementation impose une isolation acoustique minimum de 30 dB.

• Bruits d’impact :
  Il s’agit ici des bruits de pas, des chocs d’objets ou des portes qui claquent. Le niveau acoustique maximal à ne pas dépasser est fixé à 58 dB.

• Bruits des équipements individuels :
  Il existe d’autres bruits liés au fonctionnement d’appareils électroménagers comme par exemple ceux émanant d’une machine à laver en état de marche. Ces bruits peuvent être particulièrement gênants s’ils sont récurrents ou intensifiés en raison de l’absence d’isolation acoustique adéquate entre les différents logements.

• Bruits des équipement intérieurs :
  Il s’agit des bruits des équipements intérieurs comme une VMC trop bruyante ou une unité individuelle de chauffage/climatisation. Ces bruits peuvent également être amplifiés en raison de la proximité des espaces communs ou des parties communes de l’immeuble, et sont plus difficilement contrôlables par les résidents.

• Bruits provenant des parties communes :
  Ceux-ci concernent les bruits des équipements collectifs comme les ascenseurs et les bruits émanant des couloirs, des escaliers, des cours d’immeuble intérieures et des halls d’entrée. Ces bruits extérieurs. Pour ce type de bruits, la réglementation recommande la pose de revêtements absorbants afin de diminuer le niveau sonore.

A l’intérieur des appartements, la réglementation recommande de prévoir l’isolation des cloisons, du sol et du plafond ainsi que la pose de double-vitrage. Seule une isolation renforcée permet de réduire efficacement les nuisances sonores provenant de l’extérieur ou des parties communes de l’immeuble. Enfin, il est important de noter que la gestion des bruits en copropriété nécessite une communication efficace entre les différents occupants, ainsi qu’une sensibilisation à la cohabitation harmonieuse.

Des mesures préventives telles que la réglementation des horaires de bricolage ou de soirées festives ou la médiation en cas de conflit peuvent contribuer à limiter les nuisances sonores et à préserver la tranquillité de chacun. À travers une prise de conscience collective et des actions concertées, il est possible de promouvoir un environnement sonore plus serein et respectueux au sein de la copropriété.

Les solutions d’isolation acoustique

Ainsi, en matière d’isolation phonique, les immeubles en copropriété sont soumis à une réglementation spécifique (NRA). Pour atteindre les objectifs définis par cette réglementation, il existe plusieurs solutions d’isolation efficaces. En combinant différentes techniques d’isolation acoustique, vous respecterez les normes en vigueur et pourrez créer un environnement calme et confortable pour tous les occupants de l’immeuble. Si, malgré ces recommandations, vous continuez de subir des nuisances sonores, orientez-vous vers un acousticien professionnel ou un bureau d’étude acoustique. Ils pourront réaliser une étude approfondie qui permettra d’identifier les causes des nuisances et les solutions adaptées afin de les réduire.